· 

L'Art Thérapie : Pourquoi se former ?

L’art-thérapie, comme son nom l’indique, est une forme de thérapie utilisant la médiation artistique pour accompagner les individus vers un mieux-être. Il s’agit d’une approche intégrative, car incluant divers outils d’expression artistique faisant appel à la créativité à la fois de l’art-thérapeute et du patient.

Vous êtes intéressé.e ? Poursuivez votre lecture ! 

art-thérapie-diversité

L’art-thérapie  : la créativité au service de la psychothérapie

En thérapie dite classique, les psychothérapeutes, psychologues et psychiatres basent l’essentiel de leur accompagnement sur l’expression verbale. Or, énormément de blocages, quels qu’ils soient, se manifestent de manière inconsciente ; ce qui signifie que l’individu n’est pas toujours en mesure de mettre en mots sa souffrance psychique, ou son besoin. D’où l’intérêt d’avoir recours à l’expression artistique comme mode d’expression non verbale.

 

A l’origine, l’art-thérapie vient de la psychanalyse, et consistait en une approche très intellectualisée et cognitive, passant par de la réflexion quant au sens que prenait la production artistique d’un patient, et de nombreux questionnements relativement à une « signification cachée » ou les raisons ayant poussé l’individu à créer ce qu’il avait créé.

 

 

art-thérapie-intérêt

 

 

Aujourd’hui, l’art thérapeutique a évolué et se rapproche bien plus de l’approche de la Gestalt-thérapie, en ce qu’elle s’intéresse à l’accueil des ressentis et des émotions, au concept de résonance (en soi et chez l’autre) et qu’elle présente notre environnement extérieur comme une projection de notre intériorité - un concept particulièrement adapté à la création artistique comme média thérapeutique. C’est donc surtout l’expérientiel et ce qui se joue dans le moment présent qui importe, que ce soit en Gestalt ou en art-thérapie.

 

En effet, lorsque le patient est plongé dans un processus créatif, c’est une expression corporelle et intuitive qui se donne à voir. Plus encore, l’art-thérapie offre au sujet la possibilité d’exprimer sa singularité et d’entrer en contact avec soi. En cela, c’est presque une expérience cathartique.

 

L’art-thérapie se présente également comme une approche intégrative dans le sens où toutes les activités artistiques peuvent se côtoyer, et même s’associer dans une perspective de libération de ses souffrances ou schémas limitants, afin d’aller mieux. Parmi les disciplines rencontrées en art-thérapie, on peut citer la danse-thérapie, le modelage et le collage, la musicothérapie, la peinture, l’écriture, ou encore le théâtre. Très ouverte, elle s’adresse tout autant à ceux qui souhaitent une thérapie individuelle qu’aux demandes de thérapie familiale (ou accompagnements systémiques, de groupe), répond tout aussi bien aux besoins du coaching ou développement personnel qu’aux enjeux de la psychothérapie.

Devenir praticien en art-thérapie : une approche intégrative singulière

On parle de médiation artistique parce que les techniques artistiques employées, quelles qu’elles soient, servent à établir une alliance thérapeutique de qualité entre le praticien et la personne accompagnée. Car l’art-thérapie est avant tout une affaire de relationnel : la relation d’aide qui se crée entre l’art-thérapeute et le sujet, la relation de ce dernier à sa création artistique, mais aussi ce que fait le thérapeute de cette production artistique dans son cadre de travail.

 

D’ailleurs, ce qui va se jouer en séance d’art-thérapie dépend pour beaucoup du cadre thérapeutique fixé, car, pour un même outil artistique ou technique créative employé, la lecture en sera différente. Cela vient de ce que l’art thérapeutique sert de support de projections : l’œuvre d’art ou production artistique vient questionner, exprimer, révéler une émotion ou un mal-être, ou, à l’inverse, un objectif ou un espoir… il permet une réflexivité à celui qui crée, sans jugement de valeur sur la « qualité artistique » de ce qui est produit, car l’enjeu n’est pas là.

 

 

art-thérapie-kheira-chakor

 

 

Devenir praticien en art-thérapie ne s’improvise pas : cela demande une formation spécifique. Pour autant, il ne s’agit pas d’une formation en art à proprement parler, même si des connaissances artistiques sont nécessaires afin d’assurer un cadre thérapeutique de qualité. Ce qui est important, contrairement à ce qui se passe en ateliers d’art, ce n’est pas la production artistique en elle-même, mais bien le processus à l’œuvre, autrement dit, l’approche thérapeutique qui est adoptée : la présence de consignes ou non, ou comment ce qui se joue est interrogé, exploré et réinvesti par le professionnel de l’accompagnement. Il s’agit davantage d’ateliers pratiques d’exploration de soi.

 

Le lieu de pratique de l’art-thérapie est également partie prenante du cadre et du déroulé de séance, au même titre que les intervenants et les activités artistiques proposées : ainsi l’expérience dépend-elle aussi de ce que l’art thérapeutique se déroule dans un lieu dédié à ce travail créatif, et donc, en un sens, symbolique et sacré. Il s’agit d’un espace-temps distinct et particulier, où tout se joue dans l’instant, où chaque geste a une portée qu’il n’aurait pas en dehors de ce lieu… une forme de rêve éveillé.

 

Chez Ellipsy, nous avons choisi de construire notre propre cursus de formation qualifiant en art-thérapie, permettant à nos stagiaires, à l’issue de ce parcours intensif, de devenir praticien en art-thérapie. Notre formation se distingue dans ce domaine, car elle est pensée selon une approche orientée thérapies brèves : un parti-pris thérapeutique qui porte son attention sur les solutions possibles et la manière de les mettre en place, et non sur les problématiques ou les difficultés rencontrées. Les stagiaires apprennent à endosser une juste posture de praticien, et à mettre à profit divers médias artistiques dans un cadre thérapeutique grâce aux nombreuses pratiques en groupes, étayées d’enseignements théoriques essentiels.

résumé-art-thérapie

ines-serizier-ellipsy

Au sujet de l'auteur :

 

Après un cursus en classes préparatoires littéraires (Hypokhâgne/Khâgne) et un Master II en Études médiévales, Inès Sérizier commence sa carrière en maison d’édition au Luxembourg. Elle poursuit ensuite dans ce secteur comme free-lance, tour à tour en tant que rédactrice, traductrice ou correctrice, ce qui lui permet de continuer à voyager (Australie, Tasmanie, Irlande). Désormais installée en Normandie, elle est aussi psychopraticienne en thérapies brèves et formatrice chez Ellipsy.


Écrire commentaire

Commentaires: 0